Le 16ème et dernier congrès du Front national démarre ce samedi après-midi, à Lille. Marine Le Pen proposera, dimanche dans son discours de clôture, un nouveau nom pour ce parti qui souffle, cette année, ses 45 bougies. A quoi va servir ce congrès ? Que peut-on en attendre ?
"Le seul vrai changement, ce sera le nouveau nom, autrement, rien ne bouge". Au FN, certains parlent déjà d""un congrès pour rien", alors que Marine Le Pen évoque une étape cruciale, historique, une refondation du mouvement. La vérité est à mi-chemin. Changer le nom du Front national, renouveler toutes les instances, dire Adieu à Jean-Marie Le Pen en supprimant la présidence d’honneur, interroger les militants sur le projet politique, c’est du jamais-vu et cela donne la sensation qu’une page se tourne, qu’une nouvelle ère commence…
Sauf qu'"il en faudra plus pour recréer une dynamique", admet un de ses fidèles. "Le seul vrai changement, ce sera le nouveau nom, autrement, rien ne bouge". Marine Le Pen va continuer de tenir l’appareil. Il y aura quelques nouveaux visages, mais son entourage, ses conseillers, vont rester les mêmes. La doctrine du FN n’évoluera pas, son logo non plus. Toujours la flamme tricolore…
"S’implanter, s’allier, gouverner". Et le slogan de ce congrès n’a rien de révolutionnaire : "s’implanter, s’allier, gouverner". L’implantation locale, c’était déjà le mot d’ordre du FN dans les années 90. La quête d’alliances, ça remonte à sa création, et c’est loin d’être gagné pour les élections européennes. Quant à "gouverner", ça parait très lointain. D’ici à 2022, il y aura un autre congrès pour désigner le candidat à la présidentielle. A ce moment-là, l’enjeu sera crucial.