Lors du rassemblement de milliers de policiers mercredi devant l'Assemblée nationale, le secrétaire général du syndicat de police Alliance avait estimé que "le problème de la police, c'est la justice !" Invité dimanche du Grand rendez-vous sur Europe 1, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, lui a répondu : le responsable a déclaré n'avoir, lui, "jamais considéré que le problème de la police, c'est la justice". "C'est une folie que de le dire", a-t-il tranché.
Pour le député de Seine-et-Marne, sa participation à ce rassemblement n'était qu'une manière d'"ouvrir un dialogue" avec "une profession qui est une profession en deuil et parfois en souffrance" après les drames d'Avignon et de Rambouillet dans lesquels un policier et une policière ont perdu la vie.
"Qui de bonne foi peut penser que je sois pour un état policier ?"
Pour autant, Olivier Faure affirme n'avoir jamais "acquiescé aux revendications portées notamment par le syndicat Alliance". Une déclaration du député de Seine-et-Marne prononcée à l'occasion de cette manifestation sur un "droit de regard" qu'il faudrait accorder aux policiers sur le suivi des peines judiciaires avait d'ailleurs créé un malaise à gauche, obligeant Olivier Faure à regretter une expression "malheureuse" dans un tweet.
"J’ai eu une phrase malheureuse… J’étais devant l'Assemblée et, à la volée, j’ai répondu avec une phrase qui a crée une confusion", a regretté à nouveau Olivier Faure sur Europe 1. "Je suis pour un principe qui est intangible, sur lequel personne ne doit pouvoir revenir parce qu’il est un pilier de la démocratie : la séparation des pouvoirs. Qui de bonne foi peut penser que je sois pour un état policier ? Que je souhaite une tutelle de la police sur la justice ? Evidemment, non."
Olivier Faure réclame "une fluidité" entre les deux institutions
Toutefois, Olivier Faure continue de vouloir repenser les liens entre la police et l'autorité judiciaire. "Je souhaite qu’on n'oppose plus police et justice", a-t-il conclu, proposant "qu’il y ait une fluidité que nous ne connaissons plus aujourd’hui entre ces deux instituons qui sont forcément très interdépendantes".