Richard Malka, l'avocat emblématique de Charlie Hebdo, était l'invité d'Europe 1 ce jeudi matin. 3:46
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Invité de Sonia Mabrouk ce jeudi matin, l'avocat emblématique du journal satirique, Richard Malka, est revenu sur les rassemblements devant l'ambassade de France à Téhéran hostiles à Charlie Hebdo après sa Une sur les mollahs iraniens. Au micro d'Europe 1, il a tenu à rappeler l'importance de la liberté de ton, "quels que soient les dangers".
INTERVIEW

Alors que le journal satirique Charlie Hebdo, tristement devenu mondialement célèbre depuis l'attentat dont il a été la cible en 2015, est de nouveau au cœur d'une vague d'hostilité à son encontre, Richard Malka a rappelé l'importance de la liberté d'expression. Au micro d'Europe 1, l'avocat emblématique du journal s'est dit fier : "C'est vraiment le symbole de la liberté qui ne plie pas, quels que soient les risques et les dangers que l'on connaît mieux que personne", a-t-il confié.

Un combat "contre l'oppression et pour l'émancipation"

De sa plaidoirie, l'avocat a fait un livre, Traité sur l’intolérance, et depuis rappelle son combat "pour les libertés, contre l'oppression, pour l'émancipation et contre ce régime qui tue ses propres enfants". Dimanche, plusieurs dizaines d'Iraniens se sont rassemblés devant l'ambassade de France à Téhéran, où ils ont brûlé des drapeaux français, pour protester contre les caricatures du Guide suprême de la République islamique publiées dans Charlie Hebdo.

Pour Richard Malka, le journal incarne un combat "contre les mollahs qui prétendent ne pas pouvoir être caricaturés alors qu'ils baignent dans le sang des exécutions, des femmes tuées, violées simplement parce qu'elles veulent marcher les cheveux au vent". "C'est vrai que l'addition est sacrément lourde, mais qu'est ce que vous voulez faire d'autre ?", ajoute-t-il.

La caricature est pour lui une manière de rire, une arme pacifique pour aider les Iraniens face à la dictature. "Ils nous donnent un exemple à suivre, ils se battent au péril de leur vie. […] Ces mollahs resteront dans l'histoire comme des bourreaux et leurs noms resteront associés à un régime sanguinaire", conclut l'avocat.