Ça s'est joué à peu de choses, mais Philippe Poutou sera bien candidat à l'élection présidentielle pour la deuxième fois. "On sort de notre premier tour à nous : l'obtention des 500 parrainages", a expliqué le représentant du Nouveau Parti anticapitaliste mardi au micro d'Europe 1. "On s'est fait peur, on a cru un moment qu'on n'y arriverait pas. Ça nous permet d'accéder à la campagne et de commencer le premier tour avec les autres."
"Solutions radicales". Le candidat anticapitaliste entend désormais faire porter la voix des ouvriers, avec une candidature de témoignage comme il a pu la mener en 2012. "Le but du jeu, c'est de défendre nos idées, se faire entendre et convaincre le plus grand nombre", explique Philippe Poutou. "L'enjeu pour nous, c'est pas les élections, c'est ce qui va se passer dans la rue. On changera les choses parce qu'il y aura des mobilisations sociales et c'est ça qu'on a envie de défendre."
Un score élevé, "c'est nous encourager, nous donner le moral pour se battre", appelle le candidat qui a recueilli 1,15% des suffrages exprimés en 2012. "Pour nous les solutions sont forcément radicales, en rupture avec les politiques libérales", insiste-t-il. C'est une question de choix politiques. La question qui est posée est celle du rapport de force : comment la population arrive à imposer une politique qui répond aux besoins des gens ?"