C'est un rendez-vous auquel Emmanuel Macron tient particulièrement. Ce jeudi, le chef de l'État a assisté à la sixième étape du Tour de France entre Tarbes et Cauterets-Cambasque dans les Hautes-Pyrénées. Car malgré les émeutes et les violences urbaines des derniers jours, hors de question pour le président de déroger à cette tradition.
Presque chaque année depuis sa première élection en 2017, Emmanuel Macron suit une étape de la Grande boucle. Cette année, comme à son habitude, il a fait une partie du parcours dans la voiture du directeur de la compétition, Christian Prudhomme, avant d'assister sur le plateau à la remise des maillots.
"Nous avons un problème d'autorité dans la société"
Néanmoins, cette incursion dans les Pyrénées outrepasse le cadre sportif. Dans la matinée, le président se trouvait à l'hôtel de ville de Pau, aux côtés du maire François Bayrou. Il a échangé durant près de deux heures avec une soixantaine d'élus de la ville et de l'agglomération, notamment à propos des émeutes qui ont frappé le pays.
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"On va continuer de travailler. On a tous vécu un moment important dans la vie de la nation, donc on va continuer de travailler. La première réponse, c'est l'ordre et le calme, la concorde, puis de travailler sur les causes profondes", a notamment déclaré Emmanuel Macron.
Le chef de l'État se félicite que "l'ordre [ait] été rétabli" mais selon lui, "il faut essayer de comprendre et de bâtir" avant de s'interroger : "Qui avait prévu ce qu'il s'est passé ?". Le président a par ailleurs estimé que "nous avons un problème d'autorité dans la société qui commence par la famille". Emmanuel Macron n'a pas prononcé une seule fois le mot immigration lors de cet échange.