L’agenda promet d'être chargé pour Emmanuel Macron. Il prononcera le 19 janvier à Strasbourg un discours qui sera suivi d’un débat au Parlement européen. Les chantiers sont nombreux pour le chef de l’État qui souhaite d’abord réformer l’espace Schengen, avec l’objectif de renforcer les frontières extérieures de l’Europe et la coopération entre les États membres.
Autre priorité : repenser la règle des 3%, issue des accords de Maastricht de 1992, un règlement qui limite le déficit budgétaire des pays. C'est même une norme "dépassée" pour le locataire de l’Élysée, chargé d’accompagner la mise en œuvre du plan de relance de 750 milliards d’euros.
Salaire minimum, taxe carbone, service civique...
D’autres propositions seront mises en avant, comme la création d’un salaire minimum européen, d’une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne, ou d’un service civique commun aux pays membres. Pour autant, les pouvoirs réels de la présidence du conseil de l'Union européenne restent limités.
Mais Emmanuel Macron en profitera à coup sûr pour jouer de son influence, d’autant plus que son mandat européen sera percuté de plein fouet par l’élection présidentielle en France. Les oppositions le lui reprochent d’ailleurs, pointant du doigt l’impossibilité d’exercer cette présidence en étant candidat à sa réélection. "Je gouvernerai jusqu’au dernier quart d’heure", répond Emmanuel Macron, qui assume de faire de ce mandat un argument politique de sa future campagne.