Le premier janvier 2022, la France prendra la tête du Conseil de l'Union européenne, pour une durée de six mois. Un évènement que le président de la République, Emmanuel Macron, a saisi, en organisant le 9 décembre dernier, une longue conférence de presse. Devant les journalistes, Emmanuel Macron a dévoilé le programme de cette présidence du Conseil avec comme souhait, "une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine".
Interrogé sur le sujet, Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes redoute que cette évènement serve à la campagne électorale de l'actuel président de la République : "Je trouve assez regrettable que l'on prenne cette présidence française qui va durer six mois, en pleine campagne", déclare-t-il au micro d'Europe 1/Cnews/Les Echos.
Pour le candidat finaliste du congrès LR, cette présidence aurait dû avoir lieu après l'élection présidentielle de 2022, à l'instar "de l'Allemagne, qui avait laissé cette présidence sous le chancelier Schröder pour ne pas interférer avec le calendrier électoral", souligne-t-il. Et d'ajouter : "Là, on voit bien que cette présidence va servir comme support d'une communication électorale".
"Des paroles qui n'engagent à rien"
Lors de la conférence de presse, Emmanuel Macron a notamment souligner sa volonté de réformer l'espace Schengen, face à la multiplication des crises migratoires en Europe. "Tout le monde est désormais d'accord pour dire qu'il faut protéger les frontières extérieures de l'Europe. Pourquoi ne l'a-t-on pas fait avant ?", se questionne Eric Ciotti.
Pour le candidat finaliste du Congrès LR, ces dernières déclarations du président de la République ne sont que "des paroles qui n'engagent à rien". Et d'ajouter : "C'est toujours le problème avec Emmanuel Macron. Il peut avoir des mots justes. (...) Et puis, il a des actes d'une faiblesse insigne parce que le 'en même temps' a été à l'œuvre."