Le faux suspense continue. Mercredi à Châteaurenard, Laurent Wauquiez n’a toujours pas officiellement annoncé sa candidature à la présidence des Républicains, qui ne fait pourtant guère de doutes. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes s’est contenté de se poser en rassembleur. Tour en répétant sa ligne dure.
"Je ne cèderai jamais. Je ne me renierai pas". "Certains pensent que la droite, pour reparler aux Français, doit jeter un voile pudique sur ses idées. Moi, je pense que c’est quand la droite est elle-même, qu’elle parle le mieux aux Français", a lancé Laurent Wauquiez à la tribune. "Alors vous pouvez compter sur moi, et je vous en fais la promesse solennelle : je ne cèderai jamais. Je ne me renierai pas. Et je ne ferai pas marche arrière en disant exactement l’inverse de ce que vous attendez que nous défendions."
"C’est plus des marchés qu’on a, c’est des souks". Et dans la salle, ce qu’attendent Gérard et Monique, c’est précisément une droite vraiment de droite. "Je ne sais pas si vous habitez dans le coin, mais c’est plus des marchés qu’on a, c’est des souks", déplore le premier. "C’est pas être dur de vouloir rester Français. Il faut repartir à zéro. Avec un mouvement dur", plaide-t-il. "C’est le seul qui est capable de remettre la droite dans le bon chemin", juge de son côté Monique. "Beaucoup de Français sont partis malheureusement à l’extrême droite, parce qu’on a un peu bafoué tout ce qui était sécurité…"
Liliane, elle, va même plus loin. "Si des fois Laurent Wauquiez faisait un peu de l’œil à Marion Le Pen, ça ne ferait pas de mal non plus", lâche-t-elle ouvertement. Elle risque toutefois d’être déçue. Car Laurent Wauquiez assure, lui, qu’il ne fera jamais d’alliance avec le Front national.