Il sera candidat, mais pas ce soir. A Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, où il fait sa rentrée politique, mercredi en fin d’après-midi, Laurent Wauquiez compte encore alimenter la chronique de sa candidature annoncée à la présidence des Républicains, mais sans l’officialiser. Une élection prévue pour la mi-décembre, à laquelle certains prétendants se sont déjà déclarés, mais dont il sera l’incontestable favori.
"Il se déclarera entre demain et mi-septembre". A Châteaurenard, Laurent Wauquiez parlera donc de l’état de la droite, mais sans dire officiellement qu’il veut en être le chef. "Il se déclarera entre demain et mi-septembre", s’amuse un proche. Ce pourrait en fait être dimanche, lors de la traditionnelle ascension du mont Mézenc, en Auvergne. Le président de la région Auvergen-Rhône-Alpes compte donc entretenir encore un faux suspense. Car pour les ténors de la droite, il est imbattable.
Les doutes des élus. Laurent Wauquiez cartonne en effet à l’applaudimètre militant. Auprès des élus en revanche, c’est une autre affaire. Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, ses collègues présidents de région (respectivement Hauts-de-France et Ile-de-France) mettent ainsi en garde contre toute dérive droitière, quand les Constructifs, les pro-Macron de droite, envisagent de fonder un mouvement. "Pour ne pas rester dans un Tea Party à la française", lâche l’un d’eux en référence à ce parti américain ultra-conservateur.
"Il ne doit pas tomber dans l’eau tiède". Le futur candidat, pourtant, tient à sa ligne. "Il ne doit pas tomber dans l’eau tiède", confie un de ses amis. "Il faut ramener les électeurs partis au FN". Son entourage résume le défi qui attend Laurent Wauquiez : rassembler sans se renier.