Invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1, Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, a été interrogé sur la question de la peine de mort. "Si je suis élu, il ne sera pas question de revenir sur l’abolition de la peine de mort", a-t-il répondu. Élu à quoi ? "À la présidence de la République (…) vous savez ma détermination à être candidat." Alors, Xavier Bertrand peut-il être une menace pour Emmanuel Macron en 2022 ?
"Je suis plus préparé qu'il y a quelques mois et pas encore autant que dans 20 mois", a clamé Xavier Bertrand sans "se cacher derrière [son] petit doigt" quant à sa volonté présidentielle. Et l'exécutif scrute déjà le potentiel candidat. Le gouvernement surveille avec beaucoup d'attention cette candidature émergente car il s'est rendu compte que la stratégie qui consistait à pointer du doigt Xavier Bertrand pour déclencher des dissensions internes aux Républicains n'est pas la bonne.
Jean Castex reçoit Xavier Bertrand lundi
Le président de la région Hauts-de-France s'installe comme étant un candidat potentiel et l'exécutif réfléchit désormais à la manière de gérer le "cas Bertrand". Preuve en est : Xavier Bertrand sera reçu lundi par le chef du gouvernement, Jean Castex. Les deux hommes se connaissent. Jean Castex était directeur du cabinet de Xavier Bertrand en 2006 et 2007, lorsque ce dernier était ministre de la Santé.
Cette potentielle candidature émerge au moment où Les Républicains veulent se tourner vers celui qui montre le plus d'envie, de détermination. Or, l'annonce du renoncement de François Baroin, candidat crédible il y a encore peu, ne fait désormais plus aucun doute. LR semble croire, finalement, au principe que c'est celui qui a le plus envie qui gagnera le rapport de force interne au parti. Xavier Bertand entame donc une nouvelle période de sa carrière politique, d'autant qu'il a montré qu'il était capable d'affronter Emmanuel Macron. Il doit maintenant prouver qu'il peut rassembler sa famille politique.