À six jours du premier tour de l'élection présidentielle, les sondages indiquent qu'un remake du duel de 2017 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen se dessine pour le second tour. Mais, les candidats comptent sur ces derniers jours de campagne pour déjouer les pronostics.
Un électeur sur quatre n'est pas encore sûr de son vote
La volatilité des électeurs est globalement très forte, mais elle est encore plus marquée à droite, notamment car certains rivaux sont jugés compatibles par une grande partie des électeurs. C'est le cas entre Marine Le Pen et Eric Zemmour ou Valérie Pécresse et Emmanuel Macron. Néanmoins, ce sont les indécis qui pourraient faire basculer le cours de cette présidentielle. La plupart des sondages montrent que plus d'un électeur sur quatre, qui est certain de se rendre aux urnes n'est pas encore sûr de son vote.
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Le vote utile à gauche ?
À gauche, les principaux candidats cherchent à récupérer les voix des hésitants. Mais tous les ingrédients semblent en place pour que l'abstention soit massive. À tel point que le record de 28,4 % d'abstention atteint en 2002 pourrait être battu. Tout l'enjeu pour les prétendants à l'Elysée est donc de mobiliser au maximum dans ce sprint final pour bénéficier d'un éventuel surcroît de participation.
Cette logique est particulièrement vraie à gauche, où le niveau d'abstention s'annonce très élevé. Les enquêtes d'opinion montrent, pour le moment, que chez les sympathisants de la France insoumise, d'Europe Ecologie-Les Verts et du Parti socialiste, aucun candidat n'a su véritablement convaincre ceux qui prévoient de ne pas se rendre aux urnes. Sur ce plan, Jean-Luc Mélenchon compte sur cette fin de campagne pour gagner des points en s'appuyant sur la rhétorique du vote utile à gauche.