Le président de l'UPR (Union populaire républicaine), François Asselineau, candidat pour la deuxième fois à la présidentielle, a raillé jeudi une "campagne minable" à ses yeux, à deux mois du premier tour.
"Dilapidation" de l'héritage de Charles de Gaulle
"Cette campagne est minable", a-t-il lancé sur RFI, évoquant "des sujets" qui dominent le débat public alors qu'ils "n'ont pas l'intérêt nécessaire pour une campagne présidentielle", selon lui.
Ce fervent partisan du Frexit (la sortie de la France de l'Union européenne) a regretté que ne soient pas plus abordés notamment "la destruction de nos services publics, de notre agriculture familiale, l'alignement complet de la France sur les intérêts géopolitiques américains" ou encore "les délocalisations industrielles qui continuent".
François Asselineau a fustigé le fait que "la France (soit) en train de dilapider l'héritage formidable que nous avait laissé Charles de Gaulle", "une puissance souveraine, indépendante, d'équilibre entre les nations".
Asselineau a bon espoir d'obtenir les 500 signatures
"Nous sommes devenus le supplétif des intérêts géopolitiques américains contre la Russie et la Chine", s'est-il ému, parlant d'un sujet "d'une extrême gravité". Selon lui, la France, "bien sûr", ferait mieux hors de l'UE, de l'euro et de l'Otan, alors que la devise européenne "est en train de tuer l'économie française parce que c'est une monnaie trop chère".
Concernant ses parrainages, M. Asselineau a dit avoir "bon espoir" de rassembler les 500 signatures requises pour se présenter à la présidentielle en avril, même si "c'est beaucoup plus difficile cette année" avec "un système complètement délirant", selon lui. Jeudi, il en avait recueilli 171, selon un décompte publié par le Conseil constitutionnel, plus qu'Éric Zemmour (149) et Marine Le Pen (139).