Présidentielle : ce qui change pendant la campagne officielle

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Il reste 13 jours avant le premier tour de la présidentielle. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Avec l'ouverture lundi de la campagne officielle du 1er tour de la présidentielle, passage en revue des nouvelles règles. 

Temps de parole, affichage, débats... Avec l'ouverture lundi de la campagne officielle du 1er tour, les onze candidats à la présidentielle se soumettent à de nouvelles contraintes. Principale changement : le principe de l'"égalité" va succéder à celui de l'"équité" des temps de parole entre les postulants jusque-là en vigueur. Europe 1 passe en revue ces nouvelles règles pour la dernière ligne droite. 

Temps de parole

A compter de lundi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) contrôle l'égalité de la diffusion des commentaires, des déclarations et des écrits des candidats, en radio et en télévision. Cela signifie que les temps de parole et d'antenne dans des conditions de programmation comparables, notamment les tranches horaires, devront être strictement identiques entre tous

 

Clips de campagne

Les spots de campagne de chacun des onze candidats seront également diffusés par les médias audiovisuels publics durant cette période. Chacun a droit à 43 minutes entre le 10 et le 21 avril, soit dix spots d'une minute trente et huit de trois minutes trente. Comme pour chaque présidentielle depuis 1988, le CSA interdit les drapeaux français et le recours à l'hymne national dans ces clips de campagne. Le but étant de "protéger les emblèmes nationaux, pour qu'ils ne soient pas instrumentalisés à des fins partisanes", explique à franceinfo Sylvie Pierre-Brossolette, présidente du groupe de travail Pluralisme au CSA.

Affiches et professions de foi

Les réunions électorales seront libres et les affiches électorales pourront être apposées sur les panneaux mis en place par les mairies. Concrètement, chaque candidat a droit à deux affiches : une énonçant ses déclarations, qui doit être la même sur l'ensemble du territoire, l'autre pour annoncer les réunions électorales. Avant chaque tour, un candidat peut envoyer aux électeurs un texte de ses déclarations. Des versions sonore et électronique de ces textes seront mises en ligne sur le site de la commission nationale de contrôle de la campagne.

Les nouvelles règles posent aussi de nouveaux interdits. Toute publicité commerciale par voie de presse et audiovisuelle à des fins électorales et tout affichage en dehors des emplacements spéciaux ou sur ceux des autres candidats sont prohibés. De même, les affiches électorales sur papier blanc (réservé à l'administration) ou comprenant les trois couleurs, bleu, blanc, rouge, à l'exception de la reproduction de l'emblème d'un parti ou groupe politique, sont également interdites. Enfin, à partir du vendredi précédent le scrutin à minuit, il sera interdit "de porter à la connaissance du public un élément nouveau de polémique électorale" sans que les autres candidats aient la possibilité d'y répondre utilement avant la fin de la campagne.

Publication des résultats

Le jour du vote, aucun résultat d'élection, partiel ou définitif, ne peut être communiqué au public avant la fermeture du dernier bureau de vote sur le territoire (soit 20 heures). Cette interdiction est désormais sanctionnée d'une amende de 75.000 euros, par la loi du 25 avril 2016 qui a renforcé les modalités de contrôle.

Sondages

Aucun sondage électoral ne peut faire l'objet, par quelque moyen que ce soit d'une publication, diffusion ou d'un commentaire à compter du vendredi 21 avril à minuit. Là aussi, une amende de 75.000 euros est prévue en cas d'infraction. Cette interdiction prend fin avec la fermeture du dernier bureau de vote en métropole.

A noter que les mêmes interdictions et restrictions s'appliquent aussi au web à tout message électoral sur internet.