Une visite dans le Grand Est pour marquer le grand écart sur la question européenne. Le président-candidat Emmanuel Macron se rend mardi dans l'est de la France pour investir le thème de l'Europe, dont il compte bien faire le point central de sa campagne contre Marine Le Pen. Au lendemain d'un déplacement mouvementé dans le nord, le candidat Macron est attendu en fin de soirée à Strasbourg pour un rassemblement sur la place du Château consacré à son projet pro-européen.
L'Europe, une des clés pour convaincre les électeurs
Avant ce rassemblement, Emmanuel Macron doit d'abord échanger avec des soignants spécialisés dans le champ de la rééducation et du handicap à Mulhouse, dans le Haut-Rhin. Il se rendra en milieu d'après-midi dans la commune de Châtenois, près de Colmar, où une police pluri-communale et un système de vidéoprotection ont été mis en place. Emmanuel Macron doit d'ailleurs discuter avec des habitants et des commerçants sur la sécurité.
Santé, sécurité, mais aussi Europe. Le président-candidat est convaincu que ce thème est l’une des principales clés pour aller chercher les voix de droite et de gauche durant cet entre-deux-tours. Il veut défendre une Europe plus forte, développer une Europe de la défense en plaidant pour de plus grandes capacités militaires des États membres et en renforçant la coordination. Le candidat Macron souhaite également travailler à une autonomie énergétique de l’Europe.
Macron va railler l'abandon d'une proposition de Le Pen
Le projet de Marine Le Pen est diamétralement opposé à celui du président-candidat. La candidate du RN veut consacrer la suprématie du droit français sur le droit européen, via un référendum. Pour elle, la souveraineté nationale est prioritaire. La députée du Pas-de-Calais souhaite aussi réinstaurer des contrôles aléatoires aux frontières, restreindre l’accès des citoyens européens aux droits sociaux et réduire de 25% la contribution française au budget de l’Union européenne.
En revanche, Marine Le Pen ne souhaite plus sortir la France de l’UE, ni sortir de l'euro comme elle le projetait il y a cinq ans. Un changement de pieds qu'Emmanuel Macron ne manquera pas de souligner mardi soir à Strasbourg.