Édouard Philippe a affirmé vendredi sur France Bleu se préparer "de façon détendue, mais sérieuse" à l'élection présidentielle de 2027, pour laquelle il cache de moins en moins ses ambitions de candidature.
"Ce serait criminel de ne pas être prêt"
"Beaucoup de gens pensent que 2027, c'est loin. Mais moi, j'ai appris que quand on préparait quelque chose de difficile, il fallait justement s'y préparer. C'est ce que je fais, de façon très détendue, mais en même temps très sérieuse", a déclaré l'ancien Premier ministre. "Ce serait dommage de ne pas être prêt. Ce serait même criminel de ne pas être prêt, même compte tenu des enjeux", assurait-il déjà le 20 décembre dernier, sur le plateau de Quotidien, sur TMC.
Une préparation qui "passe par des déplacements en France. Je lis, je rencontre des gens, j'essaie de réfléchir, j'essaie de proposer, je voyage à l'étranger", détaillait-il. "Et on essaye de s'entourer, parce qu'on ne fait jamais rien seul", ajoutait-il, confiant être en train de "constituer" une équipe. Le maire du Havre multiplie depuis plusieurs mois les déplacements et ne compte pas s'arrêter en 2024. Après avoir réuni quelques centaines de cadres de son parti Horizons mardi soir à Paris, il était dans l'Aisne mercredi. Il doit également se rendre prochainement en Mayenne, dans la Sarthe et en Nouvelle-Calédonie.
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"Se déplacer, c'est aussi un moment où on écoute, où on apprend. Ce qui m'intéresse c'est d'entendre ce qu'ont à dire les acteurs associatifs, des responsables de structures sociales, des entrepreneurs et de nourrir mes réflexions", a-t-il justifié vendredi.
Plus de trois ans après son départ du gouvernement, Édouard Philippe reste très populaire auprès des Français selon les sondages. Fin décembre, il était notamment en tête des personnalités politiques avec lesquelles les Français aimeraient boire une bière, au coude-à-coude néanmoins avec deux potentiels concurrents pour 2027, selon une étude Ifop: la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen et le futur Premier ministre Gabriel Attal.