Emmanuel Macron a officiellement lancé jeudi soir la PFUE (Présidence française du Conseil de l'Union européenne). Accompagné de Ursula von der Leyen avec qui il a partagé des embrassades masquées mais chaleureuses sur le perron de l'Elysée, le chef de l'Etat a marqué sa volonté d'imprimer sa marque et rend hommage ce vendredi matin à Simone Veil et à Jean Monnet.
Les hommages à ces deux grands défenseurs de l'Europe ont lieu au Panthéon. C'est l'image que veut laisser Emmanuel Macron pour marquer le lancement de cette présidence française. Une image et des mots pour aller au delà du triptyque du slogan "Relance, puissance et appartenance", dévoilé lors de sa conférence de presse du 9 décembre dernier.
Ce matin, aux côtés de Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, Emmanuel Macron va fixer ses priorités : l'Europe de la défense pour une Europe plus souveraine sur la scène internationale, une réforme de l'espace Schengen pour renforcer les frontières extérieures, l'instauration d'un salaire minimum dans chacun des pays de l'Union, la régulation des géants du numérique et la mise en place d'une taxe carbone aux frontières.
Pèlerinage sur les terres de droite
Pour autant, le chef de l'Etat garde en tête les échéances nationales à venir, et surtout la présidentielle d'avril 2022. Dès lundi, Emmanuel Macron va reprendre ses habits de président-candidat. Il se rendra dans les Alpes-Maritimes pour un retour dans la vallée de la Roya, quinze mois après les ravages de la tempête Alex.
Il se rendra également à Nice poser la première pierre de l'Hôtel des polices, un commissariat nouvelle génération de 50.000 mètres carrés rassemblant police nationale et municipale où, selon nos informations, le locataire de l'Elysée fera de nouvelles annonces sur la sécurité sur ces terres historiquement de droite.
Aux côtés de l'ex-LR Christian Estrosi, Emmanuel Macron s'apprête donc à mettre le cap sur les thèmes régaliens. Officiellement pour défendre son bilan. Officieusement, pour "emmerder" Valérie Pécresse.