Emmanuel Macron prévient : il ne participera à aucun "débat avec les autres candidats avant le premier tour" de l'élection présidentielle. Le président sortant, qui a officialisé sa candidature jeudi dernier, a estimé sur LCI qu'"aucun président en fonction qui se représentait ne l'a fait. Je ne vois pas pourquoi je ferais différemment", a-t-il ajouté en marge de son premier déplacement en tant que candidat à Poissy, dans les Yvelines. "Je préfère le débat avec les Français, c'est ce que je leur dois", a affirmé le président-candidat.
La suppression de la redevance, comme d'autres candidats
Le chef de l'État s'est aussi engagé à supprimer la redevance télé et à tripler le plafond de la "prime Macron" qui permet jusqu'ici aux entreprises de verser jusqu'à 1.000 euros sans charge ni impôt. "On supprimera les impôts qui restent, la redevance en fait partie", a-t-il déclaré lors d'un échange avec 200 habitants de Poissy. Selon le chef de l'État, cette suppression est "cohérente avec la suppression de la taxe d'habitation", l'une des mesures phares de sa campagne en 2017.
Depuis 2009, la contribution à l'audiovisuel public est payable par toute personne qui est imposée à la taxe d'habitation et qui détient un téléviseur. Son montant est déterminé par le Parlement et s'élève actuellement à 138 euros en France métropolitaine. Cette redevance permet de financer les chaînes de TV et de radio du secteur public, comme France Télévisions, Radio France, Arte ou France Médias Monde (France 24, RFI...). Avant Emmanuel Macron, les candidats Valérie Pécresse (LR), Marine Le Pen (RN) et Éric Zemmour (Reconquêtes) ont annoncé leur intention de supprimer la redevance, certains d'entre eux proposant de privatiser une partie ou la totalité des médias publics.
Macron promet d"améliorer" les aides sur l'essence
En outre, Emmanuel Macron a annoncé que les aides gouvernementales sur l'essence seraient "améliorées" autour d'une "approche indemnité kilométrique et indemnité inflation" pour faire rapidement face à la flambée des prix des carburants en raison de la crise ukrainienne. "Ce qu'on doit améliorer c'est l'accompagnement sur l'essence", a-t-il indiqué.
"Il y aura une partie essence", dans le plan de "résilience" que le gouvernement est "en train de terminer", a-t-il ajouté. "C'est le président qui vous parle car je ne peux pas attendre, il faut donner une visibilité pour les jours qui viennent". Cette partie essence "va renforcer, y compris en synchronisant, l'équivalent de l'indemnité kilométrique". "Il y aura un complément qui sera fait sur la partie essence parce que c'est juste et qu'il faut le faire. Ce sera travaillé à la fois autour de l'approche indemnité kilométrique et indemnité inflation", a-t-il ajouté. Fin janvier, le gouvernement avait annoncé le relèvement de 10% du barème de l'indemnité kilométrique.