Voter, s'abstenir, bloquer les bureaux de vote ? A une semaine du premier tour, les Guyanais s'interrogent sur l'attitude à adopter pour la présidentielle face au "mépris de l'Etat français", et sur les barrages des "conférences citoyennes" incitent à un vote blanc de protestation.
Alors que sur les réseaux sociaux, les messages se sont multipliés pour boycotter l'élection présidentielle, l'association Gwiyann mo péyi ("Guyane mon pays") a organisé des réunions publiques pour inciter au contraire à voter, mais blanc.
Une campagne occultée par le mouvement social. "Voter est bien plus qu'un droit, c'est un devoir", explique Ivenare Rameau, membre de l'association. "S'abstenir c'est se désintéresser de la vie politique, alors que la mobilisation actuelle montre le contraire".
La campagne électorale a pourtant été largement occultée depuis un mois en Guyane par le mouvement social, qui a rendu impossible l'envoi des professions de foi aux électeurs. Une situation qui ne favorise pas l'intérêt pour l'élection, d'autant que les électeurs guyanais ont pour habitude de s'abstenir massivement. En 2012, sur près de 80.000 électeurs (sur une population de 250.000 personnes), près de 33.000 s'étaient abstenus.