Le gouvernement a dénoncé dimanche soir "l'instrumentalisation à des fins électoralistes" de la "crise sociale" en Guyane par "certains candidats à l'élection présidentielle ou leur porte-parole". François Fillon et Marine Le Pen sont notamment visés.
"L'invective, l'outrance et l'approximation dont ils ont fait preuve contribuent à attiser les désordres qui perturbent la vie de nos concitoyens guyanais", ont déclaré dans un communiqué commun les ministres Matthias Fekl (Intérieur) et Ericka Bareigts (Outremer), alors que ce territoire ultramarin vit toujours au ralenti à la veille d'un appel à la grève générale lancé par l'Union des travailleurs guyanais (UTG).
Intolérable instrumentalisation politique de la situation en #Guyane : communiqué de presse avec @MatthiasFeklpic.twitter.com/fMv9bcSpZT
— Ericka Bareigts (@ebareigts) 26 mars 2017
"Mesures immédiates". "Ces mêmes candidats, qui ne semblent découvrir les outre-mer qu'à l'occasion des campagnes électorales, portent des propositions dangereuses qu'il convient de rappeler, comme la modification de la rémunération des fonctionnaires ou de la défiscalisation des aides à l'investissement", ont-ils souligné à l'issue d'une réunion dimanche soir à Matignon autour du Premier ministre Bernard Cazeneuve.
La mission interministérielle dépêchée samedi par le gouvernement en Guyane, mais que la plupart des grévistes, sur place, ne veulent pas rencontrer, "dispose d'un mandat de négociation" et "sera rapidement amenée à annoncer un certain nombre de mesures immédiates répondant à des revendications déjà identifiées". "Le gouvernement est pleinement à la tâche, mobilisé pour parvenir à l'amélioration rapide de la situation sur le terrain", affirment encore les ministres.