Lundi soir a eu lieu le premier débat interne aux Républicains. Immigration, sécurité, écologie : Valérie Pécresse, Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti et Philippe Juvin ont exposé leurs points de vue et ont pris le soin de ne pas apparaître divisés comme en 2016. Invité sur Europe Matin mardi, le président des Hauts-de-France et candidat à l'investiture, Xavier Bertrand, est revenu sur cette première étape importante dans le processus qui va désigner le futur candidat de la droite à l'élection présidentielle. Il a également taclé Emmanuel Macron, disant être le seul capable de gagner face à lui.
Le seul "au coude-à-coude"
"Nous avons donné l'image d'une équipe où il y a des différences mais aussi l'envie de gagner. Pas seulement pour notre famille politique mais aussi pour la France, parce que nous sommes persuadés que ce sont nos idées qui permettront de relever le pays", a-t-il assuré. "Sur le plateau hier (lundi, ndlr), je pense qu'il y avait le prochain président de la République. Celui ou celle qui pourra battre Emmanuel Macron. Et il n'y a que chez nous", a-t-il poursuivi.
Interrogé sur la probabilité qu'Emmanuel Macron soit réélu s'il n'est pas candidat face à lui, Xavier Bertrand a dit avoir "cette conviction". "Ce n'est pas moi qui dis cela, ce sont les Français qui le disent. Le seul qui est au coude-à-coude avec Emmanuel Macron et en mesure de le battre, c'est moi."
Bertrand reproche l'absence "de riposte de l'Etat"
Le président des Hauts-de-France a estimé que si l'on veut "tourner la page", il est celui qui peut gagner contre le chef de l'Etat. "Il a eu sa chance et il a échoué. Il a échoué parce qu'il ne ressent pas ce que vivent les Français, il ne les comprend pas", a encore jugé Xavier Bertrand. "Bien souvent on s'est moqué de moi, de 'l'assureur de Provence', mais quand vous êtes assureur, vous voyez aussi ce que c'est d'aider les gens. Un pays a besoin d'élites, mais pas d'élites déconnectées."
Selon lui, le mandat d'Emmanuel Macron s'est arrêté en décembre 2018, avec la crise des gilets jaunes. "Depuis cette date il ne se passe rien". Et ce qui est essentiel aujourd'hui pour le président des Hauts-de-France, c'est de répondre aux aspirations des Français, à savoir "vivre en sécurité", "vivre de son travail", et "être un grand pays respecté".
"Ce que je reproche foncièrement au président sortant, c'est que sur la question de la sécurité et la diplomatie, à chaque fois que l'Etat est mis en cause, que nos policiers sont attaqués, il n'y a pas de riposte pour qu'il soit respecté", a-t-il lancé en référence notamment à l'attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne en octobre 2020. "Il faut que la justice passe (...) Ce que je veux c'est une impunité zéro."