Marine Le Pen se rend à Varsovie jusqu’à samedi soir à l’invitation du PiS (Droit et justice), le parti nationaliste au pouvoir en Pologne. C'est un déplacement crucial pour la candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle car la Pologne est au centre de l'actualité européenne en raison de la crise migratoire à sa frontière avec la Biélorussie. Au total, 14 leaders nationalistes européens seront présents.
Fédérer les nationalistes européens
La candidate RN sera aux côtés de Viktor Orbán, le président hongrois qui l’a reçue en grande pompe il y a quelques semaines. Santiago Abascal, le leader du parti ultraconservateur espagnol Vox, sera également présent. L’objet de leur réunion est simple : essayer de s’unir pour peser face à Bruxelles. Marine Le Pen y croit. "Je pense qu'il y a maintenant véritablement une urgence qui est ressentie par un certain nombre à organiser une grande force politique patriote, notamment au sein du Parlement européen", a affirmé la candidate du RN.
Pour l'instant, les partis nationalistes sont divisés au Parlement européen. Le RN, l’Afd allemande, ou la Lega italienne, sont dans le groupe "identité et démocratie" tandis que le PiS polonais, Vox et Fratelli d'Italia sont dans le groupe des "Conservateurs et réformistes européens". S'ils s’entendent sur des thématiques telles que l’immigration et la sécurité, ces partis ont de gros désaccords, notamment concernant l'attitude à adopter face à la Russie.
Exister médiatiquement
Le timing de ce déplacement est stratégique pour Marine Le Pen. Cela va lui permettre d'exister médiatiquement ce week-end alors que s'achève le Congrès LR et qu'Éric Zemmour tient un meeting dimanche à Villepinte, en lieu et place de celui du Zénith de Paris. A cinq mois de l'élection présidentielle, Marine Le Pen veut également croire que cela lui permettra de soigner sa stature internationale.