La candidate LR à la présidentielleValérie Pécresse a dépeint sa "Nouvelle France" dimanche, devant quelque 7.000 personnes réunies pour son premier grand meeting à Paris, crucial pour relancer sa campagne. "Je veux porter un nouvel espoir, celui d'une nouvelle France que nous devons reconstruire ensemble", a-t-elle lancé, plaidant pour une France "réconciliée" et qui "réinvente son rapport au travail". Estimant que "nous sommes à la croisée des chemins", elle a assuré qu'il n'y a "pas de fatalité. Ni au grand remplacement, ni au grand déclassement".
Pécresse veut reprendre "le contrôle de l'immigration débordante"
Très ferme sur le régalien, celle qu'Eric Zemmour a jugée "pas de droite" samedi a promis de reprendre "le contrôle de cette immigration débordante qui débouche sur la création de zones de non-France" et revendiqué "de vouloir l'assimilation". "Je défends l'identité française la vraie, car la France n'est pas une nostalgie, c'est une énergie", a-t-elle assuré, sans toutefois nommer ses rivaux d'extrême droite. Et "le vrai convoi de la Liberté, c'est nous!" a-t-elle lancé avant de vilipender "les normes qui nous étouffent".
Quelque 6.000 personnes, venues majoritairement de région parisienne, avaient pris place dans la salle du Zenith, et mille autres, selon les organisateurs, dans une salle voisine. Seule sur scène, sur un arrière fond stylisé aux couleurs bleu-blanc-rouge et deux drapeaux tricolores, Valérie Pécresse a déroulé les grandes lignes de son programme, entrecoupée de "Valérie Présidente" "on va gagner!" et autres "Macron au Touquet, Valérie à l'Elysée".
La reprise du "travailler plus pour gagner plus" de Sarkozy
Défendant "un pacte de réconciliation nationale", elle a plaidé pour pour la construction d'une "nation éducative", la défense du nucléaire, ou encore une hausse de 10% des salaires sur le quinquennat... "Dès cet été, chaque salarié gagnant 1.400 euros nets gagnera 500 euros de salaire de plus par an", a-t-elle promis, en citant le "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy. "Moi j'ajoute liberté" sur le temps de travail ou le rachat des RTT.
Citant Jules Michelet et Charles Péguy, elle a pourfendu le wokisme qui est "le contraire de la République" et taclé Emmanuel Macron qui a "cédé à la repentance" et "racialisé la question des banlieues". Le chef de l'Etat "devra rendre des comptes" car "si nous ne réagissons pas très fortement, un jour viendra où les Français ne vivront plus ensemble, mais face à face", a-t-elle ajouté.