L'eurodéputé RN Nicolas Bay a annoncé cette semaine rejoindre Éric Zemmour. C'est le dixième ralliement venu du Rassemblement National vers Reconquête en vue de l'élection présidentielle. Le candidat veut faire l'union des droites, mais hormis Guillaume Peltier, aucune autre figure des Républicains ne l'a rejoint. Si sa base militante vient massivement de LR, l’enjeu désormais pour Éric Zemmour, est d’attirer des fameux cadres.
Officiellement les stratèges d'Éric Zemmour ne craignent pas le déséquilibre entre les ralliements venus des Républicains et ceux du Rassemblement National. À propos de Nicolas Bay, l'un des cadres de la campagne confie : "Il n'y a pas une feuille de papier à cigarette qui sépare sa ligne de celle, par exemple d'Eric Ciotti."
Maintenir la pression sur Valérie Pécresse
Malgré tout, ses proches sont conscients qu'il leur faut désormais des ralliements venant des Républicains. Pour eux, le croisement des courbes avec Valérie Pécresse est très important. Le camp Zemmour regarde avec gourmandise la candidate LR dégringoler dans les sondages, elle est désormais estimée à 12% par l'institut Odoxa, quand Éric Zemmour, lui, est à 14%.
Si cette tendance se confirme, ils espèrent que cela provoquera une fuite des électeurs LR vers l'ancien journaliste du Figaro, et avec eux des ralliements de cadres ou de parlementaires des Républicains, jusqu'ici hésitants. Dans l'idéal, ils souhaiteraient qu'ils interviennent début mars, pour maintenir la pression sur Valérie Pécresse, ce qui leur permettrait de grappiller les quelques points qui leur manque pour dépasser Marine Le Pen, et arriver ainsi au second tour.