Valérie Pécresse se rend ce vendredi à Oyonnax, dans l'Ain, pour un déplacement sur le thème de la santé. La candidate LR à l'élection présidentielle, qui a dû revoir sa proposition d’augmenter de 10% les salaires, stagne dans les sondages et reste en troisième place derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen. De quoi en faire douter certains en interne, qui s'interrogent sur sa capacité à l’emporter et exhorte la candidate à s’ouvrir davantage.
"Fendre l'armure", c'est l'expression qui revient en boucle ces derniers temps à droite. Plusieurs cadres exhortent ainsi la candidate à sortir des prestations jugées parfois trop scolaires et à imposer des marqueurs forts dans la campagne. Ses propositions, pourtant tranchées sur l'immigration ou les droits de succession, ne rencontrent pas forcément l'écho espéré, car elles sont "noyées" au milieu d'autres mesures jugées moins importantes, déplorent certains.
La personnalité de Pécresse interroge
"Une campagne présidentielle, c'est trois ou quatre thèmes clés qu'il faut marteler", confie un membre de l'équipe, symbole des doutes qui émergent en interne sur sa capacité à imprimer ses idées dans l'opinion. Et puis, sa personnalité interroge également. Très sérieuse, parfois même jugée froide, Valérie Pécresse ne se prête pas aux bons mots de François Hollande, ni aux bains de foule comme Nicolas Sarkozy ou Emmanuel Macron.
Mais la candidate assume son style et fait le pari de la crédibilité, même si son entourage lui recommande de donner plus de chair à sa campagne. Le meeting du Zénith de Paris, le 13 février prochain, sera l'occasion pour elle de présenter, au delà d'un programme, sa vision pour la France.