Eric Zemmour a publié ce vendredi matin sur les réseaux sociaux ses vœux pour Noël. Un message qu'il avait enregistré le week-end dernier lors de son déplacement en Alsace et dans lequel il réaffirme les racines chrétiennes de la France. Pour résumer, Noël concerne tout le monde. Il ne suffit pas d'être chrétien, car à ses yeux, Noël est une question de civilisation.
La carte de l'apaisement
"La nuit de Noël célèbre la naissance d'une civilisation, la nôtre, qui a éclairé l'histoire humaine. Une civilisation qui considère que l'homme est absolument libre", dit-il dans cette vidéo. Et - c'est assez rare pour être souligné- le candidat joue la carte de l'apaisement, vantant les valeurs de liberté et d'égalité. "Une civilisation qui considère que les hommes sont absolument égaux en dignité. Tous, il n'y a pas de race. Il n'y a pas de classe. L'égalité est sacrée", poursuit-il en effet.
Un message clairement adressé à l'électorat catholique. "La France doit beaucoup au catholicisme et le monde doit beaucoup au catholicisme français". Et la démarche est sensiblement la même pour Marine Le Pen, dans une vidéo d'une minute trente, publiée vendredi.
"Mon premier élan se tourne tout d'abord vers ceux qui sont dans la difficulté, la maladie, la solitude. Je leur adresse mes plus affectueuses pensées. Ces pensées se portent également dans le monde vers les persécutés, au premier rang desquels les chrétiens qui, en Afrique et en Orient notamment, souffrent et parfois meurent de leur fidélité à leur foi. À tous, j'exprime ma compassion et mon soutien le plus fervent", affirme-t-elle à son tour. Pour l'heure, ce sont les deux seuls candidats à avoir souhaité un joyeux Noël. Emmanuel Macron, lui, a souhaité jeudi de bonnes fêtes aux Français.
Des photos aux côtés des militaires qui ne passent pas
Eric Zemmour était d'ailleurs à Abidjan jeudi pour soutenir les militaires français. Mais le ministère des Armées n'a pas apprécié qu'il publie des photos. Le porte-parole du ministère des Armées s'en est agacé sur Twitter. "Les règles sont les mêmes pour tous les candidats à la présidentielle. Discrétion et sobriété", écrit Hervé Grandjean, qui poursuit. "Cet engagement moral n'a pas été tenu."
LIRE AUSSI - Présidentielle : enquête sur des vidéos de sympathisants de Zemmour simulant des tirs sur Macron et des Insoumis
Alors, le polémiste avait tout à fait le droit de se rendre sur le camp des forces françaises à Abidjan. Les candidats sont autorisés à visiter les unités de l'armée de terre. Mais ce qui dérange le ministère, c'est qu'il ait publié sur ses réseaux sociaux plusieurs photos aux côtés de militaires. Et même si leur visage est flouté, le ministère sous entend que le candidat a tenté d'instrumentaliser les forces armées françaises. Eric Zemmour qui, à l'occasion de cette visite, a salué la bravoure et le dévouement des militaires.