C’était le duel du week-end : Eric Zemmour en meeting à Lille devant 7.000 sympathisants, Marine Le Pen à Reims face à 4.000 militants. Deux salles deux ambiances pour les candidats de la droite nationale à l'élection présidentielle, alors que l’écart se resserre et que les enjeux sont multiples des deux côtés. Le candidat de Reconquête a réalisé une démonstration de force en rassemblant en masse, quand Marine Le Pen a plutôt joué la carte de la confession.
Zemmour et Le Pen à égalité dans les sondages
Samedi, Eric Zemmour est allé ouvertement chasser sur les terres de la candidate RN. Il a tenu un discours fort sur le pouvoir d’achat, enchainé les propositions chocs, dont une prime annuelle totalement détaxée. A Lille, dans le Nord, cœur de l’électorat du Rassemblement National, au même moment Marine Le Pen, elle, ciblait Emmanuel Macron dans son discours à Reims. Avant de totalement fendre l’armure : à la fin de sa prise de parole, elle a quitté son pupitre, s’est avancée vers la salle pour se livrer intimement. Elle a raconté son enfance, évoqué l'attentat à la bombe qui a visé le domicile familial en 1976, sa monoparentalité, et terminé par "je suis prête".
Dans les deux camps, on attendait beaucoup de cette journée. Du côté d’Eric Zemmour, il y a la victoire du nombre. Mais la véritable surprise vient de cette tirade presque à cœur ouvert de Marine Le Pen. La candidate RN maintient sa stratégie de dédiabolisation envers et contre tout. D’autant que l’écart se resserre désormais entre les deux candidats. Pour la première fois depuis des semaines, ils sont à égalité dans un sondage, ex aequo à 14%, derrière Emmanuel Macron et Valérie Pécresse.