Le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a pris lundi l'engagement de nommer une Première ministre s'il est élu et souhaite aussi que la présidence de l'Assemblée nationale revienne à une femme. "Je prends l'engagement de nommer une femme Première ministre. Ce que je souhaite, c'est que la présidence de l'Assemblée nationale soit tenue par une femme", a résumé sur Twitter l'eurodéputé après avoir pris ces engagements sur Franceinfo. Interrogée dans cette émission sur le cas de Sandrine Rousseau, la finaliste battue de la primaire écologiste, Yannick Jadot a refusé de se prononcer sur son nom.
Toutefois, le candidat écologiste n'a pas écarté celui d'Anne Hidalgo, la candidate du parti socialiste, comme future Première ministre. Sur BFMTV mardi soir, Yannick Jadot a indiqué que la maire de Paris pourrait "évidemment" occuper cette fonction. Avec cette annonce, le porte-étendard d'EELV à la présidentielle fait un pas vers le rassemblement de la gauche, sans passer par la primaire proposée par la candidate socialiste. Dans un récent sondage, la moitié des électeurs de gauche étaient favorables à un rapprochement entre les deux personnalités politiques.
50% de femmes, 50% d'hommes à l'Assemblée nationale, promet Jadot
Souhaitant "redonner à notre pays un régime parlementaire", Yannick Jadot a ajouté sur Franceinfo que "ce qui me paraît important, c'est que ce soit une présidente de l'Assemblée nationale, parce que le vrai couple qui devra diriger notre pays, c'est la présidence de la République et l'Assemblée nationale devant laquelle le gouvernement sera responsable". "Nous ferons comme au Mexique, comme dans d'autres pays 'latino', ce qu'on appelle la parité de sortie à l'Assemblée nationale : elle sera élue à la proportionnelle, ce sera 50% de femmes, 50% d'hommes dans l'hémicycle, c'est un engagement", a ajouté Yannick Jadot.
Valérie Pécresse pour la droite, la socialiste Anne Hidalgo et la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen, en lice pour la troisième fois, ambitionnent de devenir en 2022 la première femme à accéder à la présidence, longtemps après la plupart des voisins européens. Seule une femme, Edith Cresson, a jusqu'ici été Première ministre en France, de mai 1991 à avril 1992.