En difficulté dans les sondages et à moins de trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, Éric Zemmour tente le tout pour le tout. Le candidat propose de créer un ministère de la "rémigration". Chez Reconquête !, les membres espèrent que le retour de mesures clivantes les fassent remonter dans les sondages, à moins que cela ne produise l'effet inverse.
Avec un ministère de la "rémigration", Éric Zemmour propose à nouveau une mesure choc et veut marquer sa singularité. Mardi, en déplacement à Aulnay-sous-Bois en région parisienne, il a développé son annonce : "Rémigration, ça veut dire, retour des immigrés qui ne sont pas acceptés en France, ça veut dire les clandestins, puis les délinquants, les criminels, puis les fichés S étrangers. On peut imaginer 100 000 renvois par an", expliquait-il.
Copier la campagne de Sarkozy en 2007
Avec cette mesure, Éric Zemmour souhaite réinstaller l’immigration au cœur de la campagne. Pour lui, ce n'est pas de la radicalisation, mais de la détermination. Sauf que le terme "rémigration" est connoté, il est utilisé avant tout par les identitaires. Dans l’équipe du candidat, on ne s’en inquiète pas et on fait même un parallèle avec la normalisation autour de la théorie dite du grand remplacement.
>> LIRE AUSSI - Immigration : les propositions des candidats à la présidentielle
Et puis, cette annonce n’est pas sans rappeler le ministère de l’Immigration et de l’identité nationale proposé par Nicolas Sarkozy en mars 2007. Un stratège confiait : "Médiatiquement, tout le monde lui était tombé dessus, mais à la fin, ça lui a été bénéfique."