Il n'y aura donc pas de prise de parole du chef de l'État pour la fête nationale. Pourtant, le 17 avril dernier, lors de sa volonté d'apaiser le climat social en France grâce aux "cent jours d'apaisement", le président avait donné rendez-vous aux Français lors de la fête nationale, pour faire "un premier bilan". Et cette prise de parole semble d'autant plus attendue des Français. C'est le cas de Philippe, chef d'entreprise dans le BTP. Il aurait voulu connaître le cap qu'Emmanuel Macron compte donner à la suite de son quinquennat.
"C'est important de savoir ce que le chef de l'État a comme intentions. C'est les vacances, c'est peut-être pas idéal. Mais il peut au moins présenter des perspectives, qu'il préciserait ensuite à la rentrée", note-t-il. Autre exemple : Zayra, femme de ménage. Elle aussi aurait bien aimé entendre le président. "Je pense que le peuple français, il n'attend que ça. Pour voir s'il a ramené du nouveau. Est ce que c'est toujours le même blabla ou est-ce que c'est positif ? Négatif ? C'est toujours intéressant de l'écouter", confie-t-elle.
Une parole présidentielle absente depuis des semaines
Même son de cloche du côté du spécialiste en communication politique Gaspard Gantzer, qui regrette cette décision du chef de l'État. "Avec cette forte opposition à la réforme des retraites, puis plus récemment avec ses émeutes après la mort terrible du jeune Nahel, je pense qu'on avait besoin d'entendre la parole du président de la République, qui s'est fort peu exprimé depuis quelques semaines", analyse-t-il.
"Je pense que l'idée des 100 jours n'était pas une mauvaise idée parce que ça lui permettait d'allonger le temps, en quelque sorte, de gagner du temps. Et ça a bien marché. Il a retrouvé la popularité au début. Mais le problème, c'est que la séquence se termine avec des problèmes non résolus, notamment l'absence de majorité politique cohérente à l'Assemblée nationale", ajoute le spécialiste. La dernière interview d'Emmanuel Macron remonte au 16 mai dernier. Depuis, le contexte social ne s'est pas amélioré. Le président de la République devrait toutefois s'adresser aux Français dans les jours qui viennent, par le biais de la presse quotidienne régionale.