La Première ministre Elisabeth Borne est attendue ce vendredi après-midi à Ifs, à côté de Caen dans le Calvados, pour l'inauguration de la nouvelle maison d'arrêt. Une inauguration qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de réduire la surpopulation carcérale où 551 nouvelles places sont prévues. Mais au 1er septembre, derniers chiffres officiels, plus de 73.600 personnes remplissaient les 187 centres pénitentiaires en France. Il n’y a pourtant que 60.600 places. Une surpopulation carcérale qui s’élève donc aujourd’hui à plus de 120%. Mais concrètement, comment se compose cette surpopulation carcérale aujourd’hui en France ?
Les maisons d'arrêt souffrent le plus de la surpopulation carcérale
Il faut distinguer les différents types d’établissements pénitentiaires puisqu'ils varient selon les peines purgées. Tout d’abord, les maisons d’arrêt, il y en a 84 en France. Elles concernent les détenus en attente de leur jugement mais aussi les courtes peines, c’est-à-dire inférieures à deux ans de prison. Ce sont celles qui souffrent le plus de la surpopulation carcérale puisqu’elles sont remplies à plus de 144%. Plus de 50.000 personnes y sont détenues pour seulement 34.000 places.
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Ensuite, il y a les maisons centrales qui, elles, concernent les longues peines. Il en existe seulement 6 mais ne présentent pas de problème de surpopulation car les places y sont limitées. Autre type d’établissement, les centres de détention où 25 établissements existent en France. Ils accueillent aussi les détenus lourdement condamnés mais en voie de réinsertion. Plus de 9 places sur 10 y sont occupées. À côté de cela, 16.600 condamnés purgent leur peine sous bracelet électronique. Les prisons sont donc aujourd’hui saturées. Emmanuel Macron avait prévu la création de 15.000 places supplémentaires entre 2017 et 2027. Pour le moment, 2.400 ont effectivement été créées.