Six ans après les attentats du 13-Novembre, les commémorations de cette année seront particulièrement symboliques, car se tenant en plein pendant le procès ayant démarré en septembre, et lors duquel plus de 350 parties civiles ont raconté le déroulé de cette sanglante soirée. Lors de ces premières semaines d'audiences, les 14 accusés ont également été entendus. Mais n'ont pour l'instant pas exprimé de regrets, note Samia Maktouf, avocate de 40 parties civiles, invitée samedi d'Europe 1. "Ils sont imperméables à la douleur et au chagrin" des victimes, assure-t-elle.
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Ce procès "historique, important", avance "dignement", estime Samia Maktouf au micro de Jean-Pierre Elkabbach, saluant des témoignages de victimes "poignants, marquants, très touchants".
Revenant sur les premières auditions des accusés, l'avocate estime utile de se pencher longuement sur la personnalité de chacun. "La personnalité permet d'individualiser la peine, de comprendre le parcours de chaque assaillant, de chaque accusé, pour que la cour puisse les juger", explique-t-elle.
"Ils ont choisi ce procès comme tribune"
Toutefois, ajoute l'avocate, "nous ne sommes pas dupes", les accusés "ont parlé parce qu'ils voulaient prendre en charge leur image, enjoliver leur parcours". Et Salah Abdeslam, dont chaque déclaration est scrutée de près, "ne s'expliquera pas sur les faits", pense-t-elle. Selon Samia Maktouf, les accusés "ont choisi ce procès comme tribune".
Sur Europe 1, Samia Maktouf est également revenue sur l'audition très attendue de l'ancien président de la République François Hollande. Pour elle, "c'est une démonstration de notre Etat de droit".