Menacée par une peine d'inéligibilité qui anéantirait ses ambitions élyséennes pour 2027, Marine Le Pen joue ces prochaines semaines sa survie politique. Le parquet de Paris a requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis, ainsi que cinq ans d'inéligibilité à l'encontre de Marine Le Pen dans le procès des assistants parlementaires du Rassemblement national.
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Cette dernière s'est indignée dans le 20H00 de TF1 ce vendredi 15 novembre. "Ce réquisitoire est révoltant car profondément outrancier. Il réclame des condamnations sans commune mesure avec le moindre réquisitoire du même type, allant jusqu'à demander la peine de mort politique avec exécution provisoire contre moi", a-t-elle martelé, réaffirmant son innocence. "Nous n'avons violé aucune des lois françaises et aucun des règlements du Parlement européen".
"L'objectif est de s'attaquer à une opposante politique"
Pour Marine Le Pen, "une peine irréparable" lui serait infligée, "sans que des juridictions d'appel, voire la Cassation puissent intervenir". Elle estime ainsi que l'objectif n'est pas "la justiciabilité", mais "de s'attaquer à une opposante politique". Considérant cette décision comme une "attaque violente à la démocratie", elle remet en cause l'indépendance du parquet.
La dirigeante du RN est également revenue sur la pétition lancée par son parti après les réquisitions du parquet à son encontre dans le procès des assistants parlementaires européens du RN. "Ces réquisitions ont créé une telle indignation dans le pays. Il a bien fallu donner la possibilité à ceux qui ressentent cette indignation de l'exprimer", affirme Marine Le Pen.