Alors que dès mardi, le projet de loi de finance doit arriver à l'Assemblée nationale, les députés ont débattu ce dimanche sur l'origine et les causes de la dette française. Le ministre de l'Économie, Antoine Armand, est tout d’abord venu défendre le bilan de son prédécesseur Bruno Le Maire.
Armand face à l'opposition
"La France a été le premier État souverain à émettre des obligations vertes, en 2017", a assuré le nouveau locataire de Matignon. "C’est un élément important de souveraineté nationale, de résilience et de fléchage de nos investissements vers la transition écologique. Cela a également permis que notre financement technique se fasse, sans heurts, sur les marchés," a poursuivi Antoine Armand.
Mais les oppositions ne supportent plus ces discours élogieux, alors que notre dette explose. La France insoumise accuse le gouvernement d’avoir fait des cadeaux fiscaux aux plus riches, tandis que et les républicains, eux, pointent du doigt les trop larges dépenses de la Sécurité sociale.
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Une défaillance résumée par le député Charles de Courson. "Ces déficits de fonctionnement viennent dégrader la situation nette de l’État, c’est-à-dire l’écart entre ses actifs et ses passifs. Monsieur le ministre, si vous étiez à la tête d’une entreprise privée, ça fait longtemps que vous auriez couru au tribunal de commerce pour déposer le bilan", a asséné le député centriste du groupe Liot. L’ambiance électrique de ce premier débat, donne le ton des jours à venir.