Un mois après la visite chaotique d'Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture, la colère des agriculteurs va-t-elle revenir au centre de la campagne des élections européennes ? À deux mois du scrutin, le sujet est toujours très présent. Dans le même temps, le gouvernement ce mercredi son projet de loi d'orientation agricole. Ce texte peut-il vraiment apaiser le mouvement ?
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"Les députés pourraient donner un signe fort en rejetant cette loi"
Frapper fort pour éteindre l'incendie et répondre à des revendications largement soutenues par les Français est l'ambition affichée par l'exécutif avec ce projet de loi d'orientation agricole. Mais le compte n'y est pas pour les syndicats. "On s'est carrément éloigné des priorités qui sont celles des agriculteurs, c’est-à-dire de vivre de leur métier avec un vrai revenu. Les députés pourraient donner un signe fort en rejetant cette loi. En tout cas, sur le terrain, les actions se poursuivent, on reste mobilisé... L'argent n'est toujours pas rentré dans nos fermes", lance la présidente de la Coordination rurale, Véronique Le Floc'h.
L'exécutif sous le feu des critiques de gauche et droite
Le feu couve toujours et une étincelle peut suffire à le faire repartir. À l’approche des Européennes, le coût politique pourrait être très lourd pour le gouvernement qui malgré tout promet d'aller chercher une majorité au Parlement pour faire adopter son texte rapidement.
La tâche sera difficile. L'exécutif étant à la fois sous le feu des critiques de la gauche - qui dénonce l'abandon de l'écologie - et de la droite - qui estime que le projet ne protège pas suffisamment l'agriculture française.