Le projet de loi de finances a été présenté en conseil des ministres ce lundi. Déjà largement commentée par la majorité et l'opposition, la présentation de ce texte est très attendue par le Parlement. L'une des mesures phares du projet de loi est le bouclier tarifaire. Le gouvernement prévoit 45 milliards d'euros pour contenir à 15% la hausse des prix du gaz et de l'électricité. L'autre volet important est l'indexation de l'impôt sur le revenu sur l'inflation. Ainsi, 6,2 milliards d'euros sont prévus pour éviter aux Français les plus modestes de devenir imposables du seul fait des hausses de salaires liées à la hausse des prix.
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Un redressement du déficit très incertain
Le projet de loi défend également une augmentation des budgets pour quasiment tous les ministères : 6,7 milliards d'euros supplémentaires pour le ministère du Travail et 5,9 milliards d'euros en plus pour la Transition Écologique, 3,7 milliards d'euros de rallonge pour l'Éducation nationale, dont 935 millions d'euros pour revaloriser les enseignants. Le budget prévoit aussi la création de 10 800 postes de fonctionnaires d'État.
Quant aux mesures d'économie, elles sont bien plus rares. L'exécutif se repose notamment sur les réformes des retraites et de l'assurance-chômage, aux contours non précisés. Le Haut Conseil des finances publiques, après consultation de ce projet de loi, pointe un redressement du déficit très incertain et juge la prévision de croissance à 1% un peu optimiste.