Ses paroles vont-elles lui coûter cher ? Le président des Républicains se retrouve gêné aux entournures après la diffusion, dans l'émission Quotidien vendredi soir, de propos tenus devant des étudiants de Lyon. Il s'en prend notamment à Gérald Darmanin et Nicolas Sarkozy. Dans les rangs des Républicains, aucun des ténors du parti ne commente, mais les militants, eux, se divisent encore un peu plus.
Populisme et théorie du complot. Au moment de la diffusion du reportage de Quotidien, Mathieu, un soutien de Valérie Pécresse, était devant son écran. Sa première réaction, dit-il, n'a pas été la surprise ; Laurent Wauquiez a été fidèle à lui-même, mais avec le recul le jeune homme craint cependant des conséquences. "Je pense que le fait qu'il aille sur le terrain du populisme et de la théorie du complot desserve plus le parti qu'autre chose. C'est de la politique de politicards", estime-t-il auprès d'Europe 1.
"Des ragots d'école". Même sévérité chez Maxime, qui redoute que son parti replonge dans sa dérive droitière avec la personnalité de Laurent Wauquiez. "Qu'il n'aime pas Darmanin, mais dire que c'est un Cahuzac niveau 10… C'est des ragots d'école. Il faut que l'on soit dans l'opposition, mais il ne faut pas que l'on soit Le Pen compatible. Il s'est pris pour Trump", tacle ce militant.
La fidélité des troupes. Dans le camp de Laurent Wauquiez, les militants approuvent et voient en leur président un homme qui n'a pas peur de dire la vérité. Dominique en est certain, cet enregistrement va permettre à l'élu de se conforter auprès de sa base : "Il a senti ce que voulaient les militants. Il est notre porte-parole, il dit tout haut ce que les militants pensent tout bas. Quelque part, c'est la vérité." Hors de question de remettre en cause sa légitimité donc, d'ailleurs le culte du chef a la vie dure chez les Républicains. Pour preuve, un supporter de Valérie Pécresse confie : "Laurent Wauquiez a été élu, c'est notre président et malheureusement, on doit faire avec".