La présidente du Front National, Marine Le Pen, est déjà dans la campagne pour l'élection présidentielle. Désormais elle cherche à s'offrir une stature internationale. Son ambition est donc de visiter les cinq continents avant l'élection proprement dite. Et son objectif principal est de rencontrer le controversé Donald Trump.
Si Donald Trump est élu, Marine Le Pen le peut aussi. Le principal conseiller diplomatique du Front national rêve d'immortaliser une poignée de main franche entre Marine Le Pen et Donald Trump fraîchement installé à la Maison-Blanche. Alors il active son modeste réseau américain pour y parvenir. La candidate à l’Elysée pourrait alors dire aux Français : "Regardez, le candidat antisystème, anti-immigration, que personne n’imaginait au pouvoir, ici, il a réussi. Donc c’est possible !"
Des thèmes communs. Tous les deux partagent une vision internationale, plutôt isolationniste, et conciliante à l’égard de la Russie. Un autre pays que la présidente du FN aimerait bien visiter. "La question n’est pas de savoir si elle rencontrera Vladimir Poutine, mais quand elle le verra", explique un de ses proches.
Mais pour que le climat soit favorable à une rencontre, il fallait attendre que les élections législatives russes soient terminées. C'est chose faite depuis dimanche dernier. Une telle rencontre serait également pour Marine Le Pen, le moyen de s'entretenir, pour la première fois, officiellement avec un chef d'État en exercice.
Certains pays restent plus compliqués. La candidate du Front national attend aussi l'élection présidentielle en Autriche. Et, si son ami Norbert Hofer l’emporte en décembre, elle ira sans doute le féliciter. Quant à un déplacement en Israël ou en Afrique, "c’est très très compliqué", avoue son entourage. Dans la liste des projets, il reste le Japon, le Mexique et l’Australie.