«Quand on impose le port du voile à une femme, à une jeune fille, ça me choque», livre Élisabeth Borne
La ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne était l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, l'ancienne Première ministre assure qu'il est urgent de lutter contre le port du voile imposé. "Quand on impose le port du voile à une femme, à une jeune fille, ça me choque", confie-t-elle.
Interdire le voile dans le sport : la mesure fait débat, y compris au sein du gouvernement. Alors que le Premier ministre François Bayrou a assuré qu'il soutiendrait une proposition de loi adoptée par le Sénat visant à interdire le port de signes religieux ostentatoires dans les compétitions sportives, des divergences se sont montrées au sein même du gouvernement.
"L'objectif du ministère des Sports, c'est de donner l'accès à la pratique sportive à tous et toutes", a ainsi déclaré la ministre des Sports, Marie Barsacq, lors d'une audition devant les députés. De son côté, Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, a estimé qu'il était "de la responsabilité des fédérations de définir leur règlement intérieur". Des déclarations qui ont valu une réunion avec Matignon.
"Je n'ai aucune leçon à recevoir de personne"
Invitée ce jeudi sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, l'ancienne Première ministre estime "qu'il n'y a pas eu de débat sur la ligne lors de cette réunion car tous les ministres étaient favorables à l'interdiction des signes religieux dans les compétitions sportives".
Et face à ses propos, Élisabeth Borne l'assure : "Je n'ai aucune leçon à recevoir de personne. Et si on écoute mes propos de lundi dernier, je dis très clairement qu'il y a de l'entrisme dans le sport et que ça appelle à la plus grande vigilance". Désormais, Élisabeth Borne appelle à lutter contre le port du voile imposé. "Pour certaines femmes, c'est la traduction de convictions religieuses. Mais, quand on impose le port du voile à une femme, à une jeune fille, ça, ça me choque", dénonce-t-elle.