Après le Conseil scientifique dans un rapport, les maires à l’Elysée, ce sont les les chefs de parti qui sont invités à prendre position sur la question de l’organisation du second tour des municipales, laissé en suspens à cause de la crise déclenchée par le nouveau coronavirus. Une réunion doit se tenir à Matignon autour du Premier ministre, mercredi après-midi. Mais entre enjeux sanitaires, jeux politiques et relance économique, ce dossier est devenu l’un des plus épineux du déconfinement.
Le mot d’ordre, tout parti confondu, est la prudence. Il est difficile pour l’opposition de prendre une position qui pourrait être démentie par l’évolution de l’épidémie. "Il faut que les municipales restent un choix sanitaire", explique un influent député LR, avant d’ajouter : "On n’a que des coups à prendre".
Les responsables politiques sommés de prendre position
Les chefs de parti, contrairement au premier tour, devront officiellement trancher. Il n’est pas question pour Matignon de rejouer le scénario de mars où l’exécutif avait été attaqué sur un choix que personne n’avait formellement refusé. Cette fois d’ailleurs, le Conseil scientifique a annoncé la couleur : un scrutin en juin devrait être validé par une nouvelle évaluation. Surtout, meetings et tractages seraient à proscrire.
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Un scrutin sans campagne ?
"Sans véritable campagne, pas de scrutin envisageable", assène un Insoumis, car le risque d’abstention est toutes les têtes. "Un scrutin en juin serait bancal", dénonce un proche de Marine Le Pen qui réclame le report d’un an.
Juin, septembre ou mars 2021 ? L’executif veut partager la responsabilité de cette décision. D’autant qu’en coulisse, certains s’inquiètent des conséquences économiques de la situation actuelle. "Les nouveaux maires doivent rapidement relancer les commandes publiques", plaide un cadre à droite. Le casse-tête est total, et comme le reconnait une ministre : "Il n’y pas de bonne décision".