À Barcelone, la soirée du samedi 19 octobre a été relativement calme, après la soirée de chaos de vendredi qui a fait plus de 180 blessés. Alors que les indépendantistes catalans sont de nouveau mobilisés, qu'en est-il de leur leader Carles Puigdemont, exilé à Bruxelles ?
Après avoir quitté la Catalogne en pleine nuit et dans le plus grand secret il y a deux ans, deux jours seulement après avoir déclaré l'indépendance, l'ancien président de la généralité de Catalogne vit aujourd'hui en banlieue bruxelloise à Waterloo, dans un pavillon cossu qu'il a rebaptisé "la maison de la République".
Un nouveau mandat d'arrêt européen
Depuis la Belgique où il est soutenu par les nationalistes flamands, il continue de tirer les ficelles de la politique catalane : chaque jour, il donne ses instructions à Quim Torra, l'actuel président catalan. Sa stratégie : tout miser sur l’affrontement avec Madrid. Il a ainsi tardé à condamner les émeutes, et dénonce chaque jour sur Twitter les violences de la police espagnole. Élu à distance eurodéputé en mai dernier, il n'a pas pu prendre possession de son siège car l’Espagne a bloqué son accréditation.
Sous le coup d'un nouveau mandat d'arrêt européen depuis lundi (le troisième depuis fin 2017), le leader indépendantiste a été entendu par la police belge vendredi, et sera fixé sur son sort d'ici deux mois. S'il est remis à l'Espagne, il sera automatiquement placé en détention provisoire avant son procès.