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Hadrien Bect , modifié à
Le président Emmanuel Macron se rend lundi et mardi à Belgrade avec l'objectif, selon Paris, de "renouer des liens distendus" avec la Serbie, après plusieurs accrocs ces dernières années.

Sa visite avait été annulée au mois de décembre en raison de la crise des gilets jaunes. Mais Emmanuel Macron entame ce lundi un déplacement en Serbie. Deux jours sur place pour renouer des liens distendus avec ce pays candidat à l'entrée dans l'Union européenne. 

"Ce n’est pas le moment de faire entrer un 29e Etat dans l'UE". L'image avait fait grand bruit en Serbie et Emmanuel Macron s'emploiera sans doute à la faire oublier. Lors des cérémonies du 11 novembre dernier à Paris, le président serbe avait été placé dans une tribune secondaire et son homologue kosovar dans la tribune principale, aux côtés d'Emmanuel Macron, Donald Trump Vladimir Poutine. "Humiliation" avait pesté Belgrade, tant les relations entre les deux voisins restent exécrables.

L'Elysée reconnaît aujourd'hui un "incident". Emmanuel Macron, lui, inaugurera un monument à l'amitié franco serbe à Belgrade. Le chef de l'Etat devrait aussi rappeler qu'il tient au retour du dialogue entre Serbie et Kosovo. Là où Emmanuel Macron ne devrait pas contenter son homologue, en revanche, c’est sur la question européenne : en plein cœur des Balkans, la Serbie se verrait bien intégrer l'Union. Sans fermer la porte, un proche du chef de l'Etat prévient : "Quand on voit la difficulté à faire bouger l'Europe à 28, ce n’est pas le moment de faire entrer un 29e Etat". Une ligne de crète au moment même où la Chine multiplie les investissements dans les Balkans, et tout particulièrement en Serbie.