À l’Assemblée, les prochains textes présentés par le gouvernement, sur l’assurance chômage et les retraites, embarrassent les Républicains. La réforme de l’assurance chômage d’abord, la droite y est favorable, et devrait la voter sans trop de difficultés. La semaine dernière en commission des Affaires sociales, Les Républicains ont d’ailleurs rejeté la quasi-totalité des amendements qui visaient à vider le texte de sa substance. Le débat est en revanche un peu plus vif en interne sur la réforme des retraites. La droite a d’abord réclamé du temps pour la concertation, elle a été entendue.
Elle demande maintenant à voir le texte avant de se prononcer, notamment les articles sur la pénibilité ou la prise en charge des carrières longues. Mais dans le fond, les sénateurs et une bonne partie des députés des Républicains sont d’accord sur l’urgence de réformer.
Réussir à réformer tout en sachant être ferme
Les Républicains, veulent ainsi d’un côté peser sur la politique du pays, sans être pour autant être comptable du bilan d’Emmanuel Macron, comme l’explique Julien Dive, député LR de l’Aisne : "C’est toute la difficulté qu’est la nôtre, et en même temps ce n’est pas dénué d’intérêt, c’est plutôt même un beau challenge, c’est de réussir à réformer, à faire avancer nos propres propositions, ce qu’on a fait au travers de certains textes cet été. Et en même temps, c’est de savoir être ferme, savoir s’opposer".
S’opposer, la droite le fera à coup sûr sur le budget, texte sur lequel le gouvernement envisage très sérieusement d’avoir recours au 49.3.