Dans un duel à distance avec Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon risque de perdre gros. Si les résultats du second tour des élections législatives ne donnent pas une majorité à la Nupes, l'alliance de gauche, comme le soulignent les derniers sondages, le leader insoumis, sans mandat de député, ne pourra pas profiter de la tribune de l’Assemblée nationale pour exister.
Surtout, la gauche risque de retourner à ses chapelles, comme le laisse sous-entendre Yannick Jadot sur la question de son soutien aux propos de Jean-Luc Mélenchon sur la police. "Moi, je ne suis pas mélenchoniste, ça ne vous a pas échappé, mais je suis écologiste", répond l'ex-candidat à la présidentielle.
Chez LFI, on craint "une guerre de succession douloureuse"
"Nous avons des différences", enchaîne l’ancien prétendant à l'Élysée, "mais quand on voit les urgences, cette coalition offre un avenir à la France". L'alliance avec LFI va durer jusqu’à dimanche pour Yannick Jadot, car il sait que son parti Europe-Écologie Les Verts devra choisir à la rentrée un nouveau chef, entre lui, Julien Bayou ou Sandrine Rousseau.
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Chez les socialistes aussi, le congrès approche et Olivier Faure sait qu’il joue sa place ce dimanche. Alors, le premier secrétaire préfère se distancer des propos de Jean-Luc Mélenchon sur la police, sur France Inter : "Je ne dirai pas 'la police tue', je ne l’ai pas dit. Ça, c’est l’expression de Jean-Luc Mélenchon, mais je ne dis pas non plus 'Il n’y a rien, il n’y a pas de sujet'". Pour terminer, chez La France Insoumise, beaucoup craignent "une guerre de succession douloureuse", et peut-être jusqu’à l’implosion de la Nupes.