Les élections européennes ont lieu dimanche et la tension monte entre le Rassemblement national et La République en marche, au coude-à-coude dans les sondages. Et à l'approche du scrutin, la présence actuelle de Steve Bannon à Paris passe mal du côté de la majorité.
Philippe monte au créneau
Le parti d'Emmanuel Macron considère comme une ingérence le fait que l'ancien stratège de Donald Trump et soutien de Marine Le Pen viennent prôner l'union des eurosceptiques à quelques jours de l'élection, depuis la France. "Non mais quel culot !", réagit vertement un ministre, alors que l'ancien patron du site d'extrême droite Breitbart se démultiplie dans les médias pour défendre son point de vue nationaliste.
" Je ne comprends pas que des Français qui prétendent défendre le peuple et la nation se fassent les relais de gens dont l'intérêt est d'affaiblir l'Europe "
Dimanche soir, c'est même le Premier ministre Édouard Philippe qui a réagi à cette présence très médiatisée lors d'une séance de questions-réponses sur Facebook : "Son intérêt, au président Trump, c'est que Marine Le Pen gagne", défend l'homme de Matignon, qui s'est lui aussi investi dans cette campagne, en soutien à la liste portée par Nathalie Loiseau.
"Ceux qui votent RN s'en fichent"
"La construction européenne et une Europe forte sont les conditions de notre souveraineté", a poursuivi Édouard Philippe. "Je vois bien que bien ça gêne Steve Bannon et Donald Trump et je comprends que ça puisse les gêner. Ce que je ne comprends pas, c'est que des Français qui prétendent défendre le peuple et la nation se fassent les relais de gens dont l'intérêt est d'affaiblir l'Europe."
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La République en marche va-t-elle s'efforcer de présenter le Rassemblement national comme le "parti de l'étranger" lors de la dernière semaine de campagne ? "Il faut qu'on le dise plus", assure en tout cas une ministre. Un conseiller de l'exécutif est plus sceptique : "Ceux qui votent RN s'en fichent", dit-il, "ce n'est pas là dessus que ça va se jouer dimanche prochain."