Emmanuel Macron est attendu mardi à Mulhouse, dans le Haut-Rhin, pour commencer à présenter la stratégie de lutte contre le communautarisme et "le séparatisme" dans la République, un dossier politiquement sensible à l'approche des municipales.
Dans un quartier populaire
Le chef de l'Etat se rendra dans le quartier populaire de Bourtzwiller, où il fera le point, au cours d'un déjeuner, avec les forces de l'ordre avant de tenir une table-ronde avec des représentants d'associations sociales, culturelles, religieuses ou sportives, actives localement, a indiqué à l'AFP son entourage. Il fera une déclaration à la fin de ce déplacement, où il sera accompagné par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, le secrétaire d'Etat Laurent Nunez, Gabriel Attal (Jeunesse) et Roxana Maracineanu (Sports).
Emmanuel Macron devrait effectuer un second déplacement la semaine suivante sur le plan qui "a vocation à se déployer après les élections municipales" des 15 et 22 mars, selon la même source. De nombreux ministères continuent à y travailler et toutes les mesures ne sont pas encore arbitrées.
Une zone de sécurité prioritaire
Déclarant voir "trop de divisions au nom des origines, des religions", le chef de l'Etat avait assuré, en présentant ses vœux le 31 décembre, vouloir "lutter avec détermination contre les forces qui minent l'unité nationale", car "2020 doit ouvrir la décennie de l'unité retrouvée de la nation". La stratégie du gouvernement repose sur deux piliers: "la lutte contre le repli communautarisme, le séparatisme islamiste et le radicalisme" ainsi que "le renforcement de l'ancrage dans la République dans les quartiers qui en ont besoin", notamment en terme de services publics.
Peuplé de plus de 15.000 habitants, Bourtzwiller a été choisi pour ce déplacement car il "fait partie de ces quartiers de reconquête républicaine" après avoir été classé en 2012 en zone de sécurité prioritaire.