Rachida Dati avait précisément fait de cette alliance avec la macronie, la clé pour s’emparer de la capitale. L'ex-garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy a été nommée à la tête du ministère de la Culture jeudi, et cette nomination rebat les cartes à Paris puisque la nouvelle locataire de la rue de Valois est la principale opposante à la maire actuelle, Anne Hidalgo.
En la nommant au gouvernement, Emmanuel Macron a promis à Rachida Dati l’investiture pour les municipales de 2026, par conséquent, la maire du 7e arrondissement serait donc l’unique candidate de la droite et du centre.
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Une nomination pas si surprenante pour son entourage
Sa nomination au gouvernement n’a d’ailleurs pas beaucoup surpris parmi ceux qui l’entourent. Si certains élus LR, minoritaires, s’estiment trahis, beaucoup y voient en revanche l’occasion de rassembler les forces politiques déterminées à mettre un terme à la domination de la gauche.
"Il faut dissocier le local et le national", analyse un élu. "Avec Horizons et Renaissance, on s'entend tous bien", ajoute-t-il, conscient que le parti présidentiel talonne Les Républicains dans plusieurs arrondissements. Un conseiller abonde : "C’est le meilleur deal possible. En 2026, le vote utile va peser. Avec le soutien du centre, Dati sera en position de force".
La culture, "un milieu puissant dans la capitale"
Alors, si sur le papier, le scenario semble idéal, Rachida Dati doit avant tout réussir sa mission rue de Valois. "Elle veut pénétrer tous les réseaux de la culture car c’est un milieu puissant dans la capitale", précise un proche.
L'autre condition est que Gabriel Attal ne se lance pas à son tour dans la course, lui qui lorgnait un moment sur l’hôtel de ville, et qui pourrait y voir une porte de sortie idéale après deux ans à Matignon.