Invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1, l'ancien Premier ministre a déclaré qu'il ne voulait pas que les binationaux soient stigmatisés par le projet d'extension de la déchéance de nationalité à tous les Français, en cas d'actes terroristes. Pour l'heure, une telle sanction n'est possible que pour les binationaux ayant acquis la nationalité française.
Un pacte de Versailles autour de cette question. La proposition de l'exécutif de l'étendre aux binationaux nés Français, en l'inscrivant même dans la Constitution, a provoqué ces dernières semaines une tempête de réactions y compris au sein de la droite. "J'ai le sentiment qu'il y a une sorte de pacte de Versailles scellé autour de la question de la déchéance", a confié l'ancien Premier ministre. "J'ai trouvé la tribune de Nathalie Kosciuzko Morizet et Patrick Devedjian particulièrement convaincante".
Le Sénat a "bien l'intention" d'amender le texte. "Je trouve désolant qu'on fasse un congrès sur une mesure dont le coté opérationnel est très contestable, et que d'autre part, on créé une inégalité. Je ne veux pas qu'on stigmatise les binationaux", a-t-il précisé. Le sénateur a également rappelé que le Sénat avait "bien l'intention d'amender le texte". "Sur cette question là, le Sénat est à parité avec l'Assemblée nationale" explique-t-il. "Je ne sais pas quel sera le résultat final, mais nous avons l'intention avec Bruno Retailleau et Gérard Larché que la contribution du Sénat soit significative sur le sujet".
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