L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a déclaré dimanche qu'il "déciderait" s'il reste au sein des Républicains en fonction de la position du parti sur l'Europe, soulignant être "aujourd'hui plus près du projet de Macron".
Interrogé sur RTL et LCI sur son maintien au sein de la formation présidée par Laurent Wauquiez, Jean-Pierre Raffarin a expliqué "attendre la position des Républicains sur l'Europe". "Pour moi, c'est le sujet central : c'est la question de la sécurité, de l'économie, c'est la question de notre destin. C'est sur ce sujet que je déciderai", a-t-il fait valoir, en indiquant qu'il était "toujours au parti Les Républicains", "à jour de cotisation".
#LeGrandJury@jpraffarin va-t-il quitter le parti des Républicains ? "J'attends la position des Républicains sur l'Europe (...) C'est pour moi l'angle principal"
— Le Grand Jury (@LeGrandJury) 20 janvier 2019
"Wauquiez ne cherche pas vraiment à créer le rassemblement". L'ex-locataire de Matignon, favorable à l'"idée de coalition", veut choisir "le mieux européen, le mieux incarné". "Si je regarde le projet aujourd'hui, je suis plus près du projet de Macron", a-t-il convenu. "Je vois sur le dossier européen une remise en cause (de la part de LR) qui me paraît extrêmement dangereuse", a attaqué Jean-Pierre Raffarin, en considérant que "Laurent Wauquiez ne cherche pas vraiment à créer le rassemblement". "Est-ce que le projet (de LR) est vraiment européen? Je souhaite la composition de la liste", a-t-il encore douté, en estimant en outre que "la France n'a pas intérêt à faire tomber de son piédestal le président de la République".
Une "sympathie" pour Emmanuel Macron. Un soutien au chef de l'État ? "Voyez une sympathie", a répondu l'ex-locataire de Matignon. "Sur l'Europe, on est d'accord. Reste à savoir comment on va construire ce travail de réforme de l'Europe, et avec quels alliés". À propos de François-Xavier Bellamy, qui tient la corde pour conduire la liste LR aux Européennes, l'ancien Premier ministre a dit "ne pas le connaître, mais l'avoir seulement lu".
"L'Europe c'est à plein temps". Cet élu de Versailles âgé de 33 ans, un philosophe d'obédience conservatrice, inconnu du grand public mais qui s'était fait remarquer au sein des opposants à l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, est "quelqu'un de respectable, comme beaucoup de gens", selon Jean-Pierre Raffarin. "Ce que je souhaiterais, c'est qu'à 33 ans, il s'engage vraiment dans l'Europe, que ce ne soit pas une activité parmi d'autres: l'enseignement, la littérature... L'Europe, c'est à plein temps et c'est pour longtemps", a mis en garde l'ex-patron de la région Poitou-Charentes.