En pleine campagne de rappel vaccinal contre le coronavirus, la préférence des Français est très marquée par le produit du laboratoire Pfizer. Avec déjà plus de dix millions de rendez-vous pris pour la dose de rappel, le gouvernement promet l'ouverture de nouveaux créneaux, martèle qu'il n'y aura pas de pénurie de doses et invite à ne bouder aucun vaccin à ARN messager. Pfizer donc, mais aussi Moderna. De leurs côtés, le message des autorités sanitaires est clair : les deux vaccins sont interchangeables.
Une demi-dose de Moderna en rappel
"Il n'y a aucune contre-indication à vacciner les plus de 30 ans avec du Moderna pour ceux qui ont eu du Pfizer avec les deux premières doses", martèle au micro d'Europe 1 Jean-Paul Hamon, le président d'honneur de la fédération des médecins de France. Et le spécialiste de rappeler : "Pour la troisième dose, il faut faire une demi-dose de Moderna. Il est plus dosé que le Pfizer et plus efficace, mais génère chez les jeunes de moins de 30 ans des effets secondaires plus importants."
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Une meilleure logistique
Mais les enjeux sanitaires derrière l'injection mixte Pfizer-Moderna n'est pas la seule raison qui pousse le gouvernement à tenter de convaincre les Français de choisir le second vaccin. Il y a également un argument logistique : chaque flacon de Moderna contient 24 doses, contre six pour le Pfizer. Le premier est donc préféré dans les centres de vaccination où vont défiler suffisamment de personnes pour éviter le gaspillage, tandis que le second est envoyé dans les pharmacies, où le trafic est moins important. À ce jour, il y a 20 millions de doses de Moderna à écouler, contre seulement cinq millions pour le Pfizer.