Deux camps s'opposent sur la sanction de Raquel Garrido. Les proches de Jean-Luc Mélenchon n'ont toujours pas digéré les critiques de la députée contre le leader Insoumis. Elle ne joue pas assez le collectif, affirme l'un d'entre eux, qui accuse à demi-mot sa collègue de trahison. La majorité du groupe Insoumis se range derrière cette ligne et approuve la sanction.
Un clan Mélenchon qui veut dissuader toute autre contestation
"Je suis complètement d'accord avec la sanction et justement, je trouve que ça faisait un petit moment qu'on attendait qu'il y ait une sanction parce qu'il y a des mensonges. La démocratie interne d'un groupe, ce n'est pas que quand les décisions à la fin aboutissent sur la position de départ qu'on avait soi-même. Quand il y a des décisions qui sont prises et qu'on n'est pas d'accord avec les décisions, il faut les appliquer", explique fermement Antoine Léaument, député LFI de l'Essonne.
Avec cette sentence, le clan de Jean-Luc Mélenchon veut dissuader toute autre contestation. Mais pas de quoi effrayer les frondeurs qui montent au créneau publiquement pour défendre Raquel Garrido. "Une honte", selon Danielle Simonnet. Clémentine Autain, elle, se dit "atterrée" et François Ruffin demande "la grille tarifaire en cas de divergence avec le chef, en minorité dans le parti". Leur stratégie est simple : prendre les électeurs à témoin pour mettre la pression sur Jean-Luc Mélenchon.